ARIVONIMAMO : mission de mars 2016
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MISSION EDUCATIVE POUR LES ORPHELINS DU CENTRE DE LA GENDARMERIE D'ARIVONIMAMO - MADAGASCAR
du 14 au 26 mars 2016
En prévision du XVIème Sommet de la francophonie qui aura lieu à Madagascar les 19 et 20 novembre prochain, une délégation de six membres d'AGIR abcd de la Réunion s'est rendue pour une mission éducative de renforcement de l'oral et de l'écrit de la langue française à Madagascar, au Centre orphelinat de la gendarmerie à Arivonimamo, à 47 km de Tananarive, et au CITE à Tamatave.
(Voir les articles Coopération AGIR abcd AFMG pour les orphelins d'Arivonimamo et Mission de soutien scolaire au centre orphelinat... qui expliquent l'historique de nos interventions)
Accueillie à son arrivée par le Capitaine Christian ZAFAMIHARY, chef par intérim du Centre Orphelinat dans l'attente de la nomination d'un nouveau chef d'escadron, elle a aussitôt été conduite auprès des officiers supérieurs de la gendarmerie, le Général Didier Didier PAZA, Secrétaire d'Etat à la défense, le Général Mosesy RANDRIANARIMANANA et le Général Lumène Fidèle RASOLOFO, responsable du Centre Orphelinat, qui l'ont accueillie avec beaucoup de chaleur ; qu'ils en soient vivement remerciés. C'était ainsi pour le délégué territorial Joël Chartier l'occasion de prendre contact avec eux, dans le cadre de cette action que AGIR Réunion souhaite mener à plus long terme.
Installée le soir même dans de bonnes conditions d'hébergement à l'auberge le Tapia, à proximité du Centre, elle a pu dès le lendemain y être accueillie de façon touchante par les orphelins et ceux qui les encadrent et y commencer ses activités : Pierre Aymeric, sous la double casquette de membre d'AGIR et de Président de l'Association des Amis de la Gendarmerie Malgache, a pris contact avec les gendarmes de l'escadron pour mettre en place avec eux des activités orales ; Jacqueline Secrettand, Jacqueline Badon et Gérard Moutard ont pris en charge écoliers et collégiens tandis que Suzanne Vaxelaire et Joël Chartier se rendaient à Tamatave pour y mener une action de formation auprès de certains artisans du CITE.
Les bâtiments du Centre, repeints et ornés de parterres de fleurs, accueillent aujourd'hui 47 orphelins, 27 garçons et 20 filles, âgés de 8 à 19 ans ; ils étaient 26 l'année dernière à même époque. Du fait de l'accroissement des effectifs, un nouveau bloc sanitaire sera prochainement construit à côté du dortoir des garçons. Ces enfants et adolescents, dont les pères ont été tués en service (les Dalahos traditionnellement voleurs de zébus s'étant changés en bandits lourdement armés), trouvent là, malgré la perte irréparable qu'ils ont subie, un cadre matériel, éducatif et affectif propre à les aider à grandir.
Durant la première semaine de notre séjour, les lycéens étaient retenus dans leurs établissements pour les examens de fin de trimestre. Les activités au centre se sont organisées selon un horaire de quatre heures quotidiennes, de 9h à 11h et de 14h30 à 16h30. Tant pour les élèves du primaire que pour les collégiens, scolarisés dans des classes à effectifs trop lourds pour permettre leur participation active et leur donner une véritable possibilité d'expression, les cours dispensés avaient essentiellement pour objectif de développer leurs compétences à l'oral et, par l'étude parallèle de l'écrit et de l'image, de favoriser leurs capacités d'analyse et leur autonomie.
Une nouvelle organisation a été mise en place la deuxième semaine pour accueillir les lycéens de seconde et de première. Du fait de l'accroissement du nombre d'orphelins, les deux salles d'étude manquent de tables-bancs en nombre suffisant, mais d'autres ont d'ores et déjà été commandées.
Les responsables du Centre accueillent par ailleurs avec empressement les suggestions qui leur sont faites, comme par exemple l'achat de planisphères pour pallier l'ignorance de leurs pupilles en matière de géographie, et sont demandeurs de conseils pour leur proposer des activités de loisirs stimulantes.
Mais surtout les projets du Centre comprennent, outre le bloc sanitaire et la reconstruction en dur de l'actuel préau, la création d'une classe destinée à scolariser sur place les enfants de 6 à 10 ans : si ce projet se concrétise, il permettra de leur donner les bases solides qui leur font défaut. AGIR pourrait alors trouver dans une action de formation auprès de l'enseignant détaché une activité pérenne qui prendrait tout son sens.
Les transports quotidiens entre l'auberge et le Centre ont été effectués dans la bonne humeur par l'adjudant Mamy, à bord de la 4L millésime 1987 du Centre ! Tandis que le Capitaine Christian (affecté désormais à l'Etat Major) et son remplaçant le Lieutenant Salomon assuraient le trajet entre Tananarive et Arivonimamo. A eux et à tous ceux qui au Centre nous ont accueillis avec tant de gentillesse et ont facilité notre séjour, nous adressons nos vifs remerciements.
Cette mission aura également permis une prospection auprès du CITE de cette petite ville qui ne manque pas d'artisans qualifiés, notamment dans le tissage de la soie.
Enfin, elle nous aura également donné l'occasion, grâce à nos hôtes du Tapia, de découvrir la très belle et fertile région des volcans de l'Itasy, au centre de Madagascar, et plus près de Tananarive, le Rova d'Ambohimanga, haut lieu de culture et d'histoire.
(Texte du rapport de mission de Mme Jaqueline BADON)
De gauche à droite : Joël Chartier, Délégué Territorial d’AGIR Réunion, Suzanne Vaxelaire, Trésorière Territoriale, Jacqueline Secrettand (Ancienne Déléguée Départementale) M. Le Secrétaire d’Etat, Le Général Didier Paza, Jacqueline Badon, Animatrice Internationale de la DT de La Réunion, Pierre Aymeric, Pdt de AFGM et membre d’AGIR et le Capitaine Christian Zafamihary, Chef de Centre.
D'ARIVONIMAMO à TOAMASINA...
Le déplacement à Madagascar pour la mission à Arivonimamo a permis à la fois la tenue des contacts et visites protocolaires avec les responsables de la Gendarmerie et du Centre Orphelinat, mais également l'organisation d'une mission à Tamatave, au CITE, faisant suite à celles menées en 2011, 2013 et 2014. Celle-ci concernait une vingtaine de jeunes déscolarisés, âgés de 16 à 29 ans, qui avaient un besoin de mieux maîtriser la langue française, tant à l’écrit qu’à l’oral pour pouvoir communiquer plus aisément, notamment dans le cadre de leur formation d’artisans. (lire la suite)